Très chers amis!
Une année de paix, d'amour, de santé et de joie! Voilà les vœux que Jean et moi formulons pour chacun de vous pour 2007 qui vient juste de commencer!
Le 31 octobre 2006, Jean accueille sa fille, Élisa-Jane à l'aéroport de Hambourg en Allemagne. C'est la première fois qu'ils se voient depuis son départ en août 2000. La semaine qui suit est entièrement consacrée aux retrouvailles entre père, fille et fils avec l'adition de Laury, l'ainée des deux petites-filles de Jean. On explore quelques endroits de cette superbe cité, mais les petites jambes de Laury se fatiguent rapidement et on passe de longs moments seulement à converser paisiblement... il y a tant de choses à raconter...
Jean est de retour à Berlin le 8 novembre. Son emploi du temps est très chargé : rencontre à l'ambassade du Canada, visite d'un musée pour enfants, entrevues avec la presse et la radio. Il est hébergé durant quelques jours par Martine Lefrançois qui travaille à l'ambassade du Canada et qui m'écrit : « Comme je viens de Québec et que je possède de nombreux CDs de musique québécoise, je lui en ai mis plein les oreilles. De Garolou, à Sylvain Lelièvre, Beau Dommage, Harmonium, Gerry Boulet, etc. En plus, avons regardé le DVD « C.R.A.Z.Y. », film québécois que vous connaissez sûrement. Ce film l'a bien touché. Avons beaucoup parlé du Québec et de nos vies respectives. Il m'a dit pendant son séjour qu'il commencerait maintenant à marcher plus vite pour son retour, car il a hâte de vous revoir, de se replonger dans sa vie québécoise et d'apprendre tout ce qui s'est passé pendant son absence. J'espère que je ne l'ai pas trop rendu nostalgique... »
Le 13 novembre, Jean quitte Berlin en compagnie de Claudia, une Allemande qu'il avait rencontrée au Costa Rica en août 2001 et ils font route ensemble jusqu'à Golssen.
Les habitants de Dresde, que Jean atteint le 18 novembre, sont bien sympathiques!!! Nous avions reçu plusieurs courriels lui offrant le gîte et le couvert! Dresde est une bien belle ville où il ferait bon s'attarder, mais la marche doit avancer et il traverse la frontière de la République Tchèque le 22 novembre. À Prague, il est reçu bien cordialement par deux familles dont Martina et Michal qui suivent ses pas depuis quelques années déjà. La capitale tchèque offre un incroyable trésor d'architecture qui a miraculeusement échappé à la destruction de la Seconde Guerre mondiale. De la ville aux « cent clochers », il m'écrit : « Prague est une ville magique! Mais sans ta présence à mes côtés, il m'est impossible d'apprécier son romantisme comme elle le mérite! »
Petr Michalek et Jean se sont vus en Afrique du Sud en 2003 et le 8 décembre 2006, ils se rencontrent de nouveau dans le sud de la République Tchèque. Cette rencontre était organisée d'avance, car Petr suivait la marche de Jean depuis le site Web. Comme le monde est petit!
Des photos me parviennent de Peter Weissenhofer de l'ambassade du Canada à Vienne, qui m'informe qu'après une première rencontre avec Jean, ils ont organisé une visite à la plus importante école internationale d'Autriche où le marcheur a rencontré plus d'une centaine d'étudiants, tous fascinés par son projet et ses aventures! Le plus important quotidien d'Autriche a également publié une pleine page sur la Wwwalk et deux chaînes de télévision ont fait des reportages à son sujet.
Un petit crochet de deux jours à Bratislava en Slovaquie pour promouvoir sa marche et Jean traverse en Hongrie. J'étais bien désolée de ne pas pouvoir joindre mon marcheur pour les Fêtes de fin d'année, mais la présence de son fils, Thomas-Éric à ses côtés du 24 au 29 décembre m'a consolée... Un généreux Hongrois, Zoltán Garadnai, est allé rencontrer Thomas-Éric à l'aéroport de Budapest et l'a conduit jusqu'à son père qui était arrêté à Tata. Ils sont restés deux jours dans cette ville, puis ils sont rentrés en train à Budapest qu'ils ont exploré pendant trois jours. Pour Noël, Jean a reçu en cadeau de superbes chaussures qui lui ont été offertes depuis la Hollande. Après le départ de Thomas, Jean est retourné à Tata pour ensuite marcher jusqu'à Budapest.
Les Hongrois sont d'une cordialité incomparable! Le 4 janvier, Jean confère une présentation de son projet et de ses buts aux élèves d'une école secondaire de Cegléd. Puis, comme Jean atteint 40,075 km de marche en Hongrie et que ce chiffre représente la circonférence de la Terre à l'équateur, Árpád Szabó, un enthousiaste du trekking organise toute une célébration! Le 6 janvier, une cinquantaine de personnes se réunissent à Abony pour entreprendre, en compagnie de Jean, une marche de 25 km qui les amènera à Rákóczifalva. Ceux qui désiraient marcher une plus courte distance joignent le groupe à Szolnok à midi et les organisateurs de même que Jean sont surpris de constater qu'une centaine de personnes les attendent pour compléter le circuit. Un des organisateurs, László Papp m'écrit :
« On attendait un maximum de 60 participants à cause du peu de temps que nous avions pour préparer l'évènement. Nous avions seulement 10km à marcher jusqu'à Rákóczifalva. L'atmosphère était fantastique! Les enfants rivalisaient ensemble pour pousser le chariot de Jean et les gens nous acclamaient tout le long de la route. Vers 14 h, nous avons atteint la limite du village de Rákóczifalva. Spectacle incroyable... une multitude de personnes nous attendait! Un crieur public, vêtu d'un uniforme militaire du 18e siècle informait la foule de l'évènement, des enfants brandissaient des pancartes de bienvenue pendant que la foule applaudissait. Les représentants des médias nationaux étaient présents également.
Ensuite, notre maire, Monsieur Lajos Tóth est venu à la rencontre de Jean, l'accueillant bien chaleureusement et l'a ensuite invité à monter dans un cadre de ciment pour conserver les empreintes de ses pas... on voudrait faire de Rákóczifalva un lieu de pèlerinage pour les marcheurs, les coureurs, les cyclistes. Après cette courte cérémonie, les quelque 200 marcheurs se sont rendus à la salle communautaire, pendant que les habitants du village acclamaient Jean debout devant leur maison et tentaient de lui serrer la main. À la salle communautaire, on avait organisé une conférence de presse et alors que Jean répondait aux questions des journalistes, on lui a présenté un certificat attestant qu'il était désormais un « CITOYEN HONORAIRE » de Rákóczifalva! Quelle surprise et quelle émotion! La secrétaire de la Fondation des Étudiants de Rákóczi a également été surprise lorsque Jean lui a remis officiellement un chèque provenant de l'argent ramassé pendant cette marche publique. Ces événements émouvants ont été suivis par une réception pendant laquelle Jean a donné des entrevues à différentes chaînes de télévision et de radio.
Enfin, un dîner de cérémonie, avec la participation des organisateurs de l'évènement, a débuté à 19 h. Nous avons dégusté de bons plats et bu du bon vin jusque vers minuit! Le lendemain, après une entrevue avec la radio locale, le maire nous a invités à visiter le nouveau parc pédagogique qui consiste en un grand territoire partiellement inondé le long de la rivière Tisza où les amoureux de la nature peuvent étudier les espèces animales typiques de la région. D'autres visites ont suivi, puis après le déjeuner, Jean, Árpád, le maire et moi-même sommes allés marcher les 11 km que Jean n'avait pas faits le 4 janvier, à son arrivée à Abony.
Le lundi 8 janvier, après une courte conférence à l'école locale, Jean poursuit sa route vers Szeged.
Voilà un sommaire de ce week-end fantastique! Je suis heureux d'avoir fait la connaissance de votre merveilleux mari. C'est l'homme le plus gentil, le plus généreux et le plus patient que je n'ai jamais rencontré. »
Le 12 janvier, Jean est invité pour des conférences dans des écoles secondaires de Szeged et à Árpád, qui est venu le joindre dans cette ville, il remet ses chaussures usées en souvenir... en échange de chaussures neuves! Ses vieilles chaussures seront exposées à Rákóczifalva à côté de la plaque de ciment contenant leurs empreintes.
Le 13 janvier, Jean traverse en Serbie et il arrive à Belgrade le 19. Il a beaucoup de chance, car l'hiver a été très clément jusqu'à maintenant, mais on ne sait jamais si cette douce température va continuer... Nous communiquons par téléphone le 20 janvier et il me dit que les Serbes l'accueillent avec beaucoup de chaleur... tellement... qu'il a de la difficulté à repartir le lendemain!!! Il m'informe aussi du changement de sa route. Il craint que l'hiver le rattrape et il veut se hâter d'atteindre la mer Égée. Il ne passera donc pas par la Bulgarie, mais plutôt par la Macédoine et ensuite, la Grèce, puis, il suivra la mer Égée jusqu'en Turquie. En mars prochain, je m'envole pour rencontrer mon bien-aimé à Istanbul!
À la prochaine...
Luce