Chers amis!
Le 1er août, Jean et son fils, Thomas-Éric, repartent de la maison de leurs hôtes, à Édimbourg. Gail et Michael, que Jean avait déjà rencontrés au Malawi, se sont dévoués sans compter pour agrémenter leur séjour dans la capitale écossaise.
Père et fils sont très heureux de partager ces quelques temps de marche ensemble même s'ils doivent faire face à quelques jours de pluie... chose courante dans les îles Britanniques. Quand vient le soir, soit, ils installent le campement, soit, ils sont reçus à bras ouverts par des gens de la région.
Le 8 août, Thomas quitte son père de nouveau pour prendre l'avion vers Berlin où il doit assister au mariage d'un ami pour ensuite s'installer à Hambourg où il prévoit commencer un nouveau travail très bientôt.
La route vers Londres est agrémentée de sites historiques et de scènes pastorales. Newcastle, Durham, Darlington, Thirsk, York. Dans cette ville, il rencontre le révérend John Sentamu, le premier noir intronisé archevêque de York par l'église d'Angleterre. De Spennymoor, il m'écrit : « Les Anglais sont des amours, curieux, ouverts, hospitaliers! Je refuse poliment un grand nombre d'invitations pour le thé tellement il faut que j'avance. » Arrivé à Lincoln le 17 août, il prend le train vers Londres le lendemain matin pour une courte entrevue télévisée avec CTV, une chaîne de télévision canadienne. De retour à Lincoln le même jour, il reprend la route dès le lendemain, âgé d'une année de plus! Ses amis de l'association des marcheurs pour l'enfance le saluent depuis Buenos Aires!
À Osbourny, il obtient une aide appréciable pour pousser son chariot et on lui fait cadeau d'un petit ourson qu'on m'envoie ensuite par la poste pour me tenir compagnie en attendant son retour... dans 6 ans!!!
À Londres du 27 au 31 août, il est hébergé par David Pitchford et sa douce, Jo qui en prennent le plus grand soin. Le 29 août, il est reçu au Haut Commissariat du Canada à Londres avec la plus grande cordialité! Le 31 août, accompagné de Jennifer Brown, agente de relations publiques du Haut Commissariat, il est introduit à la fameuse « Royal Geographical Society » où il fait la rencontre de madame Shane Winser, directrice des Expéditions et des Recherches.
Le 3 septembre, il traverse la Manche de Douvres à Calais. Son ami, Jean Alexis Bayart, qui avait si efficacement organisé les activités du départ de la France, en juin dernier, l'accueille et l'accompagne pendant deux jours.
Le 7 septembre, il m'écrit : « J'ai passé ce matin la frontière de la Belgique, le 35e pays de mon parcours! Je suis à Veurne et il fait beau! Je suis toujours aussi chanceux en ce qui concerne le temps qu'il fait! Il paraît qu'il a plu à verse durant tout le mois d'août ici. Je me dirige maintenant vers Bruxelles... »
Le 12 septembre, c'est avec beaucoup de tristesse que j'informe mon marcheur du décès de son papa, après plus d'un an d'hospitalisation. Jean est alors à Bruxelles, installé chez ses amis Laurence et Gerardo qui compatissent à sa peine et le réconfortent.
En avril 2005, lors de ma visite à Jean à Alexandrie en Égypte, je me souviens d'une conversation téléphonique qu'il avait eue avec son père. À l'époque, celui-ci était déjà à l'hôpital et il avait dit à son fils, le marcheur : « Je n'en ai plus pour très longtemps avant de joindre dans l'au-delà, ma famille et mes amis qui m'y ont déjà précédé... Quand cela se produira, je ne veux pas que tu sois triste et que tu reviennes pour un tas de cendres, mais au contraire, je veux que tu continues ta marche en sachant que je serai chaque jour avec toi, t'accompagnant enfin, comme je l'ai toujours souhaité, au lieu de croupir dans ce lit d'hôpital. »
Les Belges sont des plus accueillants et je me rends compte par les photos que mon chéri ne semble pas dans une condition de maigreur extrême... est-ce la bière ou les frites belges???
Jean entre aux Pays-Bas le 19 septembre et de nouveau, il est accueilli avec beaucoup de chaleur! De plus, il profite d'une couverture médiatique assez importante... télévision, journaux, revues... je publie tout ce que je peux sur le site Web en n'en comprenant pas un traître mot... je n'ai pas encore appris le hollandais...
Jean est encore aux Pays-Bas quand s'ébauche le « projet fifilles ». Comme son fils Thomas-Éric a un appartement à Hambourg, y aurait-il une possibilité que sa fille Élisa-Jane, qu'il n'a pas vue depuis son départ en août 2000 et sa petite-fille Laury, qu'il n'a encore jamais vue, viennent le visiter dans cette ville???
C'était un désir qu'avait exprimé notre ange français, Michel, maintenant promu au titre d'archange, celui-là même qui avait payé mon transport et nous avait reçus tous les deux, Jean et moi, dans sa maison à Aix-en-Provence en avril dernier. Voilà maintenant qu'il s'occupe complètement du transport d'Élisa-Jane et de Laury de Montréal à Hambourg!!! Espérons que cette visite tant désirée compense la tristesse du décès récent.
Au téléphone avec son grand-père quelques semaines avant la grande visite, Laury, déclare : « Toi Papy, tu es comme le grain de sable qui traverse le carré de sable! » Commentaire étrangement profond pour une enfant de 5 ans!
Jean traverse en Allemagne le 2 octobre. Il marche jusqu'à Rotenburg puis monte sur le train jusqu'à Hambourg où il rejoint son fils, Thomas-Éric à son appartement. C'est une halte technique d'une semaine qui était prévue au programme. Tout d'abord, il obtient d'un autre ange, Chariot Carrier, un carrosse flambant neuf, lui permettant ainsi de remiser le fidèle compagnon de sa marche sur tout le continent africain et l'Europe de l'Ouest. De plus, comme l'hiver arrive à grands pas et qu'il traversera l'Europe de l'Est durant cette saison, il doit prévoir un habillement et le matériel appropriés.
Mille mercis à monsieur Andréas Krüger, responsable des relations publiques de la filiale de Hambourg des magasins Globetrotter qui lui fournit de chauds vêtements et équipements qui lui permettront d'affronter le climat rigoureux de cette partie de l'Europe.
Jean a aussi profité de son séjour à Hambourg pour assister, conjointement avec le Consulat du Canada de cette ville, à un évènement de La Campagne du Millénaire de l'ONU.
Deux jours plus tard, soit le 18, Jean reprend le train vers Rotenburg pour marcher jusqu'à Berlin avant de revenir une autre fois par train à Hambourg pour accueillir à l'aéroport sa fille et sa petite-fille qui débarquent le 31 octobre, à peu près au moment où j'écris ces lignes... Quelle émotion!!! Le récit et les photos de cette rencontre mémorable vous parviendront à la prochaine mise à jour, en février 2007.
J'ai recommencé à ajouter des photos sur le site Web... j'ai plus qu'une année de retard à rattraper, mais j'y arriverai!!!
À la prochaine...
Luce