Très chers amis!
Comme prévu, Jean entreprend sa marche à Taiwan, le 10 janvier à la pointe nord de l'île. Son nerf sciatique le fait encore souffrir un peu, mais au moins, il n'est pas seul. Il est accompagné, entre autres, par M. Lin, « Taiwan Agan », le Forest Gump taïwanais, reconnu pour ses efforts pour l'environnement, qui lui aussi pousse son petit chariot. Taiwan se révèlera être le pays où Jean a constamment été accompagné dans sa marche. En effet, il y aura presque toujours entre une et vingt-cinq personnes qui marcheront avec lui.
Concernés par la cause des enfants, les Taïwanais sont bien informés de son passage dans leur pays grâce à une conférence de presse organisée par le Club Rotary de Taipei, deux jours avant le début de la marche, soit le 8 janvier.
De retour à Taipei le 11, Jean passe la nuit à la maison de notre ami Paulo Su. Tôt le lendemain, la WWWALK est officiellement lancée à Taiwan.
Taiwan est le paradis des scooters. On en voit sur toutes les routes et c'est le mode de transport par excellence de ce pays. Et que dire des temples qui sont des merveilles de détails! À Sanchong City, les deux marcheurs sont reçus par le maire, M. Long, qui leur remet un petit souvenir symbolique. À Taoyuan City, Jean a repris sa vitesse de croisière et M. Lin, se sentant fatigué, décide de le suivre par transport et à pied, ce qui sera plus commode pour coordonner les accompagnateurs de la marche.
À Miaoli City, le 15 janvier, on prépare fébrilement le Nouvel An chinois en faisant une exposition de dragons. Le lendemain, en passant par Sanyi, Jean est étonné de voir toutes les formes de bois brut, souvent rejetées par les marées, que l'on recueille pour en faire des œuvres tout à fait admirables.
Quand je préparais ma rencontre avec Jean cette année, j'avais été un peu étonnée qu'il ne me demande pas de pièces de rechange que les fournisseurs de son chariot à Calgary me faisaient toujours parvenir avec la plus grande diligence. Je me disais que son chariot devait être en parfaite condition cette année. Quelle ne fut pas ma surprise de constater, dès mon arrivée, que les pneus étaient en lambeaux! Jean m'a apaisée en me disant qu'il en trouverait sûrement dans des boutiques de bicyclettes. Mais la providence céleste y veillait! Autour du 22 décembre, nous recevions un mail de Aik Hsu, de la firme Grand Harvest Co. Ltd, le fabricant original des roues qui avait pris connaissance de la marche par les média et qui lui proposait de chausser le chariot de nouveaux pneus. M. Hsu a fait parvenir les pneus de rechange à temps pour le début de la marche et l'équipe de Grand Harvest attendait impatiemment Jean à Taichung.
Au soir du 19 janvier, juste avant Douliou City, Jean et Taiwan Agan sont reçus par une aimable famille taïwanaise et on leur accorde toutes sortes d'attentions. À Kaohsiung, le 24, la veille du Nouvel An chinois, il est rejoint par M. Medicare, le gouverneur du Club Rotary de Taipei et par M. Super, le gouverneur du Rotary de Kaohsiung.
Une des traditions du Nouvel An chinois est de bruler des liasses de fausse monnaie pour que les esprits soient munis d'argent dans l'autre monde. Les festivités durent une dizaine de jours et le tranquille village de Kenting où j'ai séjourné avec Jean lors de nos dernières retrouvailles est maintenant rempli de Taïwanais en vacances.
Encore 800 mètres et la marche à Taiwan sera terminée à la pointe sud du pays.
Nous tenons à remercier de tout cœur le Club Rotary de Taiwan et ses gouverneurs de districts qui auront supporté Jean tout le long de sa marche dans le pays et même se sont occupés de trouver un sponsor pour son vol vers les Philippines.
Un grand merci également à tous les gentils Taïwanais qui ont accueilli Jean dans leur foyer et qui ont marché quelques ou plusieurs kilomètres avec lui. Grand merci également aux gens du groupe de publication Kang Hsuan qui ont fourni véhicules, marcheurs et collaborateurs. « L'expérience Taiwan » a été tellement extraordinaire que lors de l'une de nos dernières conversations téléphoniques dans ce pays, Jean a mentionné : « Nous n'aurons pas le choix de revenir ici visiter nos amis après la fin de la WWWALK! »
À Tainan, le 22 janvier, Jean avait rencontré Cédric Jaeg, un Français expatrié à Taiwan qui lui avait trouvé un contact aux Philippines. Dominique Lemay, un Français également, Fondateur et Président de la Fondation Virlanie. Virlanie s'occupe des enfants de la rue à Manille. C'est donc une motivation de plus pour Jean en relation avec sa propre mission! Accueilli à l'aéroport par les volontaires de Virlanie, Jean est logé à l'une de leurs maisons pendant qu'ils s'activent tous à trouver une manière de combiner la WWWALK à leurs occupations pour en faire une grande promotion au profit des enfants.
Comme souvent quand il change de pays, Jean subit un léger choc culturel! Beaucoup plus que les pays qu'il traverse depuis presque un an, il y a aux Philippines des milliers d'enfants abandonnés qui errent dans les rues. Pendant que le personnel et les volontaires de Virlanie s'affaire à planifier un évènement profitable aux enfants, Jean commence sa marche à la pointe nord du pays, le 7 février.
Le paysage est polynésien et les Philippins, très accueillants! Les gens l'accompagnent sur la route pendant qu'une voiture de police ouvre la marche. Il est chaleureusement reçu par les autorités locales, régionales et provinciales. Il s'arrête dans des écoles pour parler de sa marche aux enfants.
À son retour à Manille le 26 février, il est heureux d'apprendre que les gens de Virlanie ont travaillé d'arrache-pied pour orchestrer tout un programme pour promouvoir la cause des enfants : conférence de presse le 9 mars et le 15, une grande marche à travers les rues de Manille. En attendant ces événements importants, Jean continue sa marche jusqu'à Lucena d'où il revient sur Manille le 8 mars.
La conférence de presse du 9 mars se déroule très bien avec une excellente participation des médias. Dominique Lemay ainsi que le chanteur philippin Billy Crawford apportent leur appui et il semble que le succès de l'événement du 15 mars soit assuré.
De retour à son logement chez Virlanie, Jean est super heureux de retrouver son fils, Thomas-Éric tout juste arrivé d'Allemagne pour un séjour de 3 semaines avec son papa. Les deux profitent d'un passage de quelques jours à Manille pour explorer la ville et son exotisme particulier : la Fondation Virlanie, parmi ses nombreux programmes, opère une école mobile pour les enfants de la rue et après la classe, on leur donne de la nourriture. Il est bien touchant de voir les anciens montrer aux nouveaux les bienfaits des brossages des dents.
La Grande Marche pour la Paix du 15 mars débute après une allocution du maire de Manille qui y participe ainsi que les gens de l'UNICEF, du Conseil pour le Bien-être des Enfants (Council of Welfare for Children). S'y joignent également sponsors et célébrités et elle s'avère être un franc succès sur toute la ligne. Près de 1,000 marcheurs de tout acabit ont parcouru les 3 kilomètres espérant élever la conscience des hommes pour la paix en faveur des enfants. Les fonds récoltés sont versés à Virlanie qui accomplit un travail magnifique pour les enfants dans cette partie du monde!
Sitôt la marche populaire terminée, le père et le fils se rendent par autobus au point d'arrêt de Jean, à Lucena, pour continuer la WWWALK. Les deux Béliveau se coulent des jours heureux malgré que parfois les chants du coq les tirent du lit à 4 h du matin! Même si marcher toute la journée s'avère être un peu difficile sur les orteils, le bonheur d'être ensemble efface rapidement ces légers inconvénients!
Le 28 mars, la marche de Jean et Thomas se termine à Legazpi, après 400 km. Les 2 sont enchantés de leur expérience et passent les quelques jours avant le départ de Thomas pour Berlin à nager avec les requins baleines, totalement inoffensifs pour les humains et admirer le volcan Mayon (2462 mètres), un cône volcanique parfait dans un site enchanteur.
À la prochaine...
Luce