Très chers amis,
Je suis bien certaine que vous vous joignez tous à moi pour souhaiter à Jean un « Joyeux 50e anniversaire de naissance » et un « Joyeux 5e anniversaire de sa longue marche »!
Cinq longues années... des milliers de pas s'étalant sur deux continents : les Amériques et l'Afrique! Plus d'un millier de familles l'ont accueilli dans leur maison... peu importe que ce soit un palais ou une hutte et ont partagé leur nourriture et leur vie quotidienne avec lui. Nous avons hâte de consigner ses aventures africaines dans un livre, mais nous devons d'abord terminer l'écriture de la portion américaine de son périple.
Alors qu'il était au Caire, au début de mars 2005, Jean avait déposé une demande pour un visa de séjour auprès du consulat de la Libye. Toujours sans réponse malgré ses appels répétés, il décide de marcher jusqu'à la frontière avec l'espoir d'y obtenir son visa. En vain... À Saloum, ville frontière, un professeur d'anglais, Mohamed Ibrahim Gebriel, lui offre l'hospitalité au sein de sa famille pendant qu'il multiplie les tentatives auprès des autorités libyennes.
Le 11 mai, il prend l'autobus pour Le Caire et de là, l'avion pour Tunis, le 13 mai. Il reste à Tunis durant quelques jours et correspond avec son fils de 25 ans, Thomas-Éric qui vient juste de terminer ses études au Berlin Weissensee College of Arts et lui offre d'aller le rencontrer durant deux semaines. Cela lui servira de vacances avant de se lancer sur le marché du travail... Le prix des billets d'avion entre Berlin et l'Île de Djerba est abordable et le père et le fils se rencontrent à l'aéroport de Djerba le 31 mai. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était au Costa Rica en août 2001... Ils avaient célébré le tout premier anniversaire de la marche de Jean.
La réunion est des plus émouvante et Jean décide d'offrir une expérience de sa marche à son fils au lieu de se prélasser en touristes sur les plages. Ils marchent d'abord autour de l'Île de Djerba puis suivent la côte méditerranéenne jusqu'à Sfax. Thomas-Éric est enchanté de cette expérience hors du commun et dès son retour, le 13 juin, il s'empresse de m'écrire un courriel me décrivant ses vacances et me suggère de faire la même chose que lui lors de mon prochain rendez-vous annuel avec Jean. À ceci, je lui ai répondu que ma marche à moi se fait à longueur d'année, avec les doigts sur le clavier de l'ordinateur!!!
Jean poursuit sa route vers Tunis, car il a rendez-vous pour la fête du Canada, le 1er juillet, à l'ambassade canadienne. En route, il est invité à visiter des orphelinats, des écoles, des colonies de vacances...
Il traverse la frontière de l'Algérie le 14 juillet. Dès son entrée dans ce pays, il constate que, encore une fois, les gens sont des amours... pour utiliser sa propre expression! Depuis l'Égypte, il ne cesse de s'émerveiller de la bonté et de l'accueil qu'on lui réserve... Les Arabes sont des gens extrêmement accueillants. Un invité dans leur maison est un roi et ils feront absolument tout en leur pouvoir pour lui offrir tout le confort possible!
Le 18 juillet, je reçois un courriel de Sidali Zerrouki accompagné de photos :
« Bonjour,
... voilà! Nous sommes en Algérie, plus exactement à Annaba et c'est avec un immense plaisir, joie, curiosité et satisfaction que nous avons croisé Jean Béliveau... l'homme de paix venu du pays où le soleil se couche... mais pas les droits de l'enfance.
... aujourd'hui, des journalistes et des citoyens lui préparent une petite surprise... pour ajouter à sa volonté un zeste d'énergie... »
Le 20 juillet, je reçois un courriel d'Amani Rabah, étudiant en biologie qui a rencontré Jean près de la frontière algéro-tunisienne et qui m'invite bien chaleureusement à venir célébrer l'anniversaire de Jean dans sa maison, à Tizi Ouzou, une ville berbère (Kabyles) située à 100 km de la capitale.
« ... ma proposition est de vous inviter chez nous pour qu'on lui fête son anniversaire et j'aimerais bien que cela soit une belle surprise pour Jean. Sachez Madame que si vous voulez venir en ALGÉRIE vous êtes les bienvenus et vous serez hébergés chez moi et cela rien que pour vous faire plaisir à vous et à Jean et vraiment c'est un honneur pour moi de vous recevoir chez moi. Enfin, je vous remercie encore une autre fois et j'attends votre réponse avec impatience. »
À ma grande peine, j'ai dû répondre par la négative, pour toutes sortes de raisons...
À Aftis-Jijel, M. Hocine m'assure par courriel que Jean se porte très bien.
Depuis déjà plusieurs mois, Jean pense à son entrée en Europe (prévue pour octobre 2005) et il se demande comment il pourrait aider les enfants du monde autrement qu'en faisant prendre conscience aux gens (adultes autant qu'enfants) de l'importance de cultiver la non-violence. Jusqu'à maintenant, nous n'avons fait aucune collecte de fonds tout simplement parce que nous ne disposons pas de l'organisation nécessaire pour mener à bien une telle opération. Pendant qu'il était à Tunis, Jean est allé rendre visite au bureau de l'UNICEF et il s'est proposé comme mascotte ou comme élément déclencheur pour une grande campagne de financement qui durerait le temps de sa traversée de l'Europe. Il est certain qu'il réussirait à soulever l'intérêt des médias pour une telle campagne et il a même préparé quelques documents à cet effet, documents qu'il a envoyés par courriel au bureau de l'UNICEF à Tunis. En somme, il souhaiterait que l'UNICEF profite de son périple pour venir en aide aux enfants du monde et il est prêt à coopérer entièrement avec eux. Il ne demande absolument rien en retour sauf de pouvoir continuer sa marche.
Voici ce qu'il vous écrit à ce sujet :
« Chers amis,
Dans le cadre de ma mission de paix pour les enfants, en dédicace à la proclamation des Nations Unies (UNESCO) : 2001-2010- Décennie internationale de la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, une seconde phase va s'amorcer lors de mon entrée en Europe. Je pense qu'il serait maintenant opportun de créer une campagne de financement au profit de l'UNICEF. Le tout, basé sur un programme de 2 ans, correspondant à la couverture de ma marche en Europe.
BUT
Faire une promotion à double effet :
Mettre en relief les actions non violentes. Positionner les enfants à l'avant-scène pour qu'ils établissent leur estime de soi. Démontrer que les adultes peuvent leur faciliter l'accès à une meilleure place dans leur échelle des besoins.
Faire participer les gens, organismes et sociétés commerciales de toutes tailles en une action commune pour des donations volontaires d'argent.
Sincèrement,
Votre marcheur, Jean »
Dans un autre ordre d'idée, les photos que j'ai rapportées d'Égypte couvrant presque un an de la marche de Jean sont publiées sur le site... l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte... allez voir... cela vous plongera dans un bain d'exotisme!
À la prochaine...
Luce