Comme je suis heureuse de pouvoir partager avec vous toute ma joie et ma hâte de rejoindre mon chéri, après une année complète d'absence. Il est intéressant de remarquer que ces émotions coïncident bien avec l'esprit de Noël.
Jean est arrivé à Quito, Équateur depuis le 16 novembre 2001. Ce sera son plus long séjour en un seul endroit depuis son départ. Un peu plus et il devra demander un Visa de Résident!
Le 24 octobre, Jean arrive à Colón, sur la côte est du Panama. Pendant quelques jours, il essaie de trouver un bateau qui le transportera à Carthagène en Colombie. Comme il ne trouve rien, il retourne à Panama comptant trouver un bateau encore qui le transporterait à Buenaventura, toujours en Colombie. Une autre fois, pas de chance !
Pendant ce temps là, pour sa sécurité personnelle, on l'avise de ne pas marcher en Colombie. Alors, il prend l'avion pour la ville de Cali qui n'est pas trop éloignée de la frontière de l'Équateur. Il pensait marcher quand même un petit bout pour les enfants de la Colombie. Encore une fois, on le persuade d'éviter absolument tout transport terrestre. Pour une deuxième fois, il prend l'avion vers Ipiales, cette fois et marche les 8 derniers kilomètres jusqu'en Équateur.
Le 1er novembre, il écrit :
« Si tu savais comme je suis triste de ne pas avoir eu la chance de fouler la terre de la Colombie. Pourtant c'est un pays tellement riche pour ses paysages magnifiques, pour sa culture colombienne et précolombienne et surtout pour son peuple. Que les enfants de la Colombie soient assurés qu'ils garderont une place toute spéciale dans mes prières ! »
Arrivé en Équateur, il est émerveillé par les Andes et il doit s'adapter au changement subi de température. Ce n'est pas la première fois qu'il marche dans les montagnes... il en a franchi en Amérique Centrale mais il y était arrivé à pied et son corps avait eu le temps de s'adapter. Cette fois, cependant, comme il a voyagé en avion, c'est différent... il se sent tout drôle et s'essouffle à rien... Il s'ajuste quand même assez rapidement. Il écrit :
«C'est une culture tout à fait différente ici. Les gens sont très bien. Ils sont beaux et les enfants sont à croquer avec leurs petites joues rouges... Leurs vêtements sont différents et très typiques. Les femmes autochtones sont petites et portent de mignons petits chapeaux comme nos grands-pères en portaient jadis... la musique aussi est très belle, avec de la flûte, comme au Pérou... Enfin c'est la musique des Andes... tu vas aimer...»
Le peuple de Quito l'accueille à bras ouverts! Il se lie d'amitié avec un groupe de personnes qui l'introduit aux médias et l'aide à planifier nos vacances ensemble. Il paraît à la T.V. sur la chaîne nationale et fait une émission de radio très populaire. Il ne cesse de m'écrire que nos vacances seront inoubliables et que tout sera au point dès mon arrivée. Hum! Comme si je n'avais pas assez hâte, déjà !!!
Mercredi, le 28 novembre : un jour dont je me souviendrai longtemps! Je suis au travail, comme d'habitude quand je reçois un email de Chariot Carrier inc. de Calgary, Alberta dont la ligne « Objet : » se lit ainsi :
« Chariot est heureux de participer », faisant ainsi suite à une demande que je leur avais faite au début de novembre pour un nouveau chariot pour Jean. De toute ma vie, j'ai rarement été aussi contente... 3 heures plus tard, en pleine allégresse, je flotte encore au moins 3 pieds au-dessus du plancher quand je reçois un appel téléphonique de Jean... de Quito... je n'avais pas entendu sa voix depuis le mois de juin, depuis le Mexique !!!
Après le travail, je suis retournée à la maison en métro, comme d'habitude. Mais, j'aurais tout aussi bien pu être assise sur un tapis volant tellement j'étais bienheureuse. Après le souper, je répondais à mes mails de la journée quand j'en reçois justement un autre de H.H. Brown Canada, incluant une photo d'une nouvelle chaussure conçue en pensant à la marche de Jean...et m'offrant de lui en apporter un échantillon à Quito.
J'ai à peine dormi cette nuit là... je me demande bien pourquoi ???
Maintenant, à quelques jours de mon départ pour rencontrer mon «marcheur préféré», je veux vous dire à tous, un grand merci pour votre support, vos prières, vos bonnes pensées et surtout pour tout l'amour que vous nous prodiguez. Jean se joint à moi pour vous souhaiter Un « Joyeux Noël » et une « Très Heureuse Année " Nous vous assurons que nos pensées d'amour et de paix sont avec vous... toujours!
À la prochaine...
Luce